La mémoire est confuse et aléatoire entre ce que l'on veut bien se souvenir, ce qu'on oublie volontairement ou pas
et la fugacité des choses que l'on croise comme un camion sur la route.
La route est un déroulement d'imprévus que je guette derrière mon appareil photo, ses mouvements, les effets
de la lumière ou de la pluie sur le pare-brise, des inattendus qui seront sujets à saisir et peut-être à peindre.
Il y a plus d'intérêt pour moi dans un ciel qui tremble sous le vent, l'orage, la mouvance des nuages, la traversée
de soleil entre des nuées, qu'un ciel sans histoire.
La brume est pour moi un passager intemporel, une matière poétique, palpable des yeux, du ventre, de l'âme et du pinceau.
Monique Pavlïn, artiste peintre...