Hors Champs

du champ du monde aux grands chemins...

« Sa peinture est  un souvenir qui s'invente où tout brin d'herbe en rappelle un autre sans pour autant

lui ressembler mais touche pourtant notre mémoire. Les arbres cherchent le reflet du ciel, mais

c'est la terre qui leurs répond et leurs prête sa lumière, obscure et rayonnante. Qui, rappelle à l'autre sa présence, peut-être se tiennent-ils l'ombre ?...

Ce qui n'est pas dit est peint, ce qui n'est peint est suscité. On cherche sans cesse ce qui nous interpelle...

C'est ce que l'on ne voit pas qui nous fait ressentir, c'est le départ d'un paysage qui nous tend

vers l'autre partie de nos rêves...

On entre dans les tableaux de Monique Pavlïn comme on entre en poésie, par des détours, des hasards qui ne le sont pas. Et puis, il y a l'essence des choses, ce secret plus que silencieux parce que simple qui nous ancre et nous relie à notre passé, à nos sens, nos ancêtres et nous même aussi, à tout ce qui fait lien et nous permet de perdurer.

L'irrémédiable n'est pas forcément ce que l'on voit mais ce qui est pressenti. La subjectivité commence alors,

dans le regard, l'instant, l'affectif, l'aléatoire...

Elle capture l'instant pour mieux lui offrir un espace entre l'éphémère et le perpétuel, la lumière intérieure et les ombres qui nous détournent.

Monique Pavlïn nous propose un accès à ce que dans le quotidien de ses jours, son lieu de vie, la nature

et ses "autours" immobiles et variables lui offrent. »  D.Degryse 


Née dans cette campagne champenoise, j'ai été baignée depuis l'enfance de ces paysages façonnés par ses cours d'eau, ses forêts, ses prés, ses pâturages, ses vergers (mes cerisiers et pommiers hérités...), et dans cette lumière si particulière du nord, indéfinissable, parfois mélancolique sous ses nuages bas, ses ombres profondes et mouvantes.

Pour décrire cette peinture "Hors Champs", titre d'une exposition en 2006 chez François Larcelet à Saint-Dizier dans sa librairie "L'attente l'oubli", je citerai Henry Bauchau, auteur du roman : Oedipe sur la route :

" C'est un chemin qui n'est jamais pressé, qui serpente indéfiniment et sans dire d'avance où il va..."

Monique Pavlïn, artiste peintre...